Selon une analyse du comité Interfel de Nouvelle-Aquitaine, plusieurs études montrent que les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Île-de-France sont en tête du classement national en matière de consommation de fruits et légumes. Ces deux régions se distinguent par une alimentation particulièrement riche en produits frais, selon les données recueillies.
La Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) se distingue comme la région française où la consommation de fruits et légumes est la plus élevée, avec une moyenne annuelle de 192 kg par ménage. L’Île-de-France suit de près avec 183 kg, et la région Auvergne-Rhône-Alpes complète le podium avec 178 kg, selon les dernières données compilées par Interfel Nouvelle-Aquitaine.
Le comité régional d’Interfel souligne que ces résultats sont logiques au vu des facteurs qui encouragent la consommation de produits frais. En Île-de-France, un pouvoir d’achat plus élevé favorise l’accès à ces produits, tandis que la Paca bénéficie de l’influence du régime méditerranéen, qui accorde une large place aux fruits et légumes locaux.
Malgré sa place de leader en production, avec 830 000 tonnes récoltées chaque année, la Nouvelle-Aquitaine se positionne seulement à la 7e place avec 158 kg par ménage. Le comité attribue ce décalage à un revenu médian inférieur à la moyenne nationale (25 447 € contre 28 447 €). La région Pays de la Loire ferme le classement avec 150 kg.
En ce qui concerne le budget annuel consacré aux fruits et légumes frais, la Nouvelle-Aquitaine se classe 6e avec 403 € par ménage, alors que l’Île-de-France, la Paca et l’Auvergne-Rhône-Alpes dominent ce classement avec des dépenses de 539 €, 519 € et 456 € respectivement. En bas de l’échelle, les Hauts-de-France n’y consacrent que 373 € par an.
Au-delà des chiffres régionaux, Interfel Nouvelle-Aquitaine met en lumière une tendance nationale préoccupante : la consommation moyenne de fruits et légumes reste bien en deçà des recommandations sanitaires. Selon l’étude du Crédoc de 2019, les adultes consomment en moyenne 4,17 portions par jour, et les enfants seulement 2,67 portions, loin des 5 portions préconisées par le Programme national nutrition santé (PNNS).
La baisse des habitudes alimentaires, marquée par la diminution des entrées, des desserts et des crudités, ainsi qu’un effet générationnel frappant, explique cette tendance. Les jeunes générations consomment aujourd’hui jusqu’à quatre fois moins de fruits et légumes que leurs grands-parents au même âge, d’après les conclusions de l’enquête Inca du Crédoc de 2020.