INAO : l’Institut National de l’Origine et de la Qualité
Marie Guittard, directrice de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) est intervenue lors d’une de nos conférences, Les Rencontres de l’Alimentation, sur la thématique : Qualité et Origine, piliers de notre souveraineté alimentaire et de notre identité ? L’origine, une place de « choix » pour renforcer notre souveraineté alimentaire ?
Lors de ce débat et par la suite d’une interview, Marie Guittard nous présente sa structure, ainsi que les enjeux, les objectifs et les actions de l’INAO.
L’INAO est un établissement public administratif, doté de la personnalité civile sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Il est chargé de la mise en œuvre de la politique française relative aux Signes Officiels d’identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) des produits agricoles et agroalimentaires : Appellation d’origine contrôlée (AOC), Appellation d’origine protégée (AOP), Indication géographique protégée (IGP), Spécialité traditionnelle garantie (STG), Label rouge (LR) et agriculture biologique (AB).
Avec l’Italie et l’Espagne, la France est vue comme un pays précurseur en ce qui concerne les SIQO. Créé en 1935, Marie Guittard, à travers une interview, nous explique que l’INAO s’est développé suite à la crise du phylloxera apparue à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La nécessité effectivement de reconstruire un vignoble et également de lutter contre les fraudes a permis la création de cet établissement qui assure depuis plus de 80 ans la reconnaissance et la protection des SIQO.
Par ailleurs, jusqu’en 1990, l‘INAO ne s’occupait que des Appellations d’Origine (AO) et des appellations viticoles. Par la suite elle a eu la responsabilité des autres secteurs agro-alimentaires et puis celle de la mise en oeuvre, en France, du règlement européen sur l’Agriculture Biologique.
Marie Guittard explique également les trois actions principales de l’INAO : “La première chose c’est que l’INAO accompagne tous ceux qui veulent un jour obtenir un signe officiel de qualité. La deuxième chose, il contrôle le respect des conditions de production que les producteurs ont décidé de respecter et la troisième nous les protégeons. Nous avons un service juridique et un réseau d’avocats dans le monde entier qui lutte contre toutes les contrefaçons, contre toutes le usurpations et qui enclenche les procédures judiciaires qu’il faut pour faire cesser ces contrefaçons.”
L’INAO représente à ce jour :
- 1 100 produits qui bénéficient un signe officiel de qualité (AOP, IGP, LR) en 2019.
- 50 000 producteurs engagés dans l’AB, et 20 000 transformateurs engagés dans l’AB.
C’est à peu près 1 agriculteur sur 4, en France, qui produit quelque chose sous signe officiel de qualité. Cela représente environ 1 euros sur 3 de la valeur de la production agricole française qui est sous signe officiel de qualité.
La question sur la multitude des labels proposée aux consommateurs est à prendre en considération. Effectivement, à travers un micro trottoir, réalisé sur les quais de Bordeaux, nous pouvons relever une certaine méconnaissance de la part des consommateurs sur les différents SIQO. La majorité des interviewés les reconnaissent visuellement notamment le Label Rouge et celui de l’Agriculture Biologique mais affirment qu’ils ne pourraient pas évoquer les caractéristiques précises de chacun des signes. Certains d’entre eux affirment également que cette diversité de labels génère beaucoup d’informations et donc n’y prête pas forcément attention.
Pour plus d’informations :
Cliquez ici pour découvrir le replay de la conférence “Qualité et Origine” sur notre chaîne Les Produits de Nouvelle-Aquitaine !
Cliquez ici pour consulter l’interview de Marie Guittard, directrice de l’INAO.
Cliquez ici pour visionner le micro trottoir “connaissez vous les signes de qualités et leur signification ?” réalisé sur les quais de Bordeaux.
©INAO
D'autres actualités pourraient vous intéresser