vache bazadaise
ACTUALITÉ
Publiée le 10 janvier 2024

[Rédaction du Lab] Panorama des races bovines de Nouvelle-Aquitaine 

Par la rédaction du Lab Alimentation

La région Nouvelle-Aquitaine compte quatre grandes races bovines : la limousine, la parthenaise, la bazadaise, la blonde d’Aquitaine. Comment se porte l’élevage de ces races aux caractéristiques si différentes ? Suscitent-t-elles l’appétit des consommateurs et l’intérêt des éleveurs ? Quelle actualité pour ces filières ? Quelques éléments de réponses avec ce panorama. 

La Limousine 

Deuxième race allaitante française derrière la Charolaise avec 1 100 000 vaches, constituant un herd-book de 100 000 vaches contrôlées et 75 000 inscrites au livre généalogique, la race limousine est une race incontournable de l’élevage français. Elle fut la première race bovine en France à bénéficier d’une certification label rouge depuis 1989, et donne une viande peu grasse, goûteuse et tendre. Aujourd’hui, la limousine est plutôt épargnée par la baisse des effectifs au niveau national (entre 0 et 2% de baisse), contrairement à sa rivale la Charolaise dont les effectifs ont chuté de 12 à 13% ces dix dernières années. Selon Olivier Lasternas, éleveur en Dordogne et président du herd-book limousin : « Cela s’explique par des efforts qui ont été faits sur les signes officiels de la qualité, de n’avoir qu’un seul label racial et d’avoir érigé la race limousine comme la race moderne, facile à élever : facilité de vêlage, bonne valorisation en termes de rendements bouchers et de finesse d’os. Grâce à tout ça, la race limousine a tendance à maintenir ses effectifs. » 

La Parthenaise 

Originaire des Deux-Sèvres, de Vendée et du Maine-et-Loire, la parthenaise est une ancienne race laitière devenue race à viande. Les fibres des muscles assez courtes confèrent à cette viande peu grasse une tendreté toute particulière. Dotée d’os très fins et d’un excellent développement musculaire, la parthenaise présente un fort rendement, la plaçant même devant la charolaise. Ces nombreuses qualités la rendent attractive auprès des bouchers : la race se porte bien avec 52 000 naissances par an environ et 1723 élevages qui travaillent avec la parthenaise à travers 77 départements. Des chiffres stables dans un contexte où les cheptels diminuent. À noter également que pour la première fois cette année au Salon International de l’Agriculture, il y aura une catégorie « parthenaise » au Concours Général Agricole.  

La Blonde d’Aquitaine 

La race Blonde d’Aquitaine résulte du regroupement, en 1962, de trois rameaux de bovins blonds (Garonnais, Quercy et Blond des Pyrénées) peuplant le sud-ouest. Cette race rustique s’adapte à tous les climats, présente une bonne facilité de vêlage, se caractérise par un potentiel de croissance élevé, un excellent rendement à l’abattage et un bon rendement de viande. Sa viande est tendre, savoureuse et peu grasse. La blonde d’Aquitaine constitue 55% des effectifs de vache dans le troupeau allaitant (contre 33% de limousine) de la région Nouvelle-Aquitaine, soit plus de 120 000 animaux.  

La Bazadaise 

Plus petite des races à viande de Nouvelle-Aquitaine en termes d’effectifs avec un peu de 12 000 animaux en France, la bazadaise est une race qui se porte bien avec des effectifs qui ont doublé en dix ans. « Nous sommes une des seules races en France qui est en développement » explique Marion Lapoujade, technicienne au sein de l’organisme de développement et de sélection de la race bazadaise. « Nous sommes en croissance en termes d’animaux et d’éleveurs. La qualité de la viande, très persillée et tendre, et sa relative rareté attire les amateurs. » Au sein du livre généalogique de la bazadaise, on trouve 185 éleveurs-adhérents (qui élèvent à eux seuls plus de 80% des bazadaises) pour 500 détenteurs de bazadaise au niveau national.  

Retrouvez les 4 organismes de sélection lors du 60ème Salon de l’Agriculture de Paris, espace Nouvelle-Aquitaine du Hall 1 du 24 février au 3 mars 2024 au Parc des Expositions, Porte de Versailles. 

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