[Rédaction du Lab] Le « Caviar d’Aquitaine », en route vers l’IGP
Par la rédaction du Lab Alimentation
La dénomination « Caviar d’Aquitaine » vient d’obtenir une protection nationale transitoire octroyée par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, une manière de protéger le Caviar d’Aquitaine sur le territoire européen, et une première étape vers l’obtention de l’IGP.
Un produit protégé au niveau national
Produit de fête et d’exception, le caviar fascine depuis des décennies les gastronomes du monde entier. La France, troisième producteur mondial derrière la Chine et l’Italie, élabore la majorité de sa production dans la région Nouvelle-Aquitaine. Sous l’égide de l’Association Caviar d’Aquitaine, fervente défenseure de la qualité et de l’authenticité du Caviar d’Aquitaine, et l’accompagnement de Anne Clermontelle du cabinet de conseil ACL Stratégies, le Caviar d’Aquitaine vient tout juste d’obtenir officiellement une protection nationale transitoire par le ministère de l’Agriculture. Une décision qui constitue une étape majeure vers l’obtention de l’IGP selon Sandrine Rambert, secrétaire générale de l’association :
« C’est une étape cruciale qui nous permet d’être protégé au niveau national. Dorénavant, seul le caviar répondant aux conditions fixées par le cahier des charges, et dont les producteurs sont membres de l’association, pourra bénéficier de la dénomination “Caviar d’Aquitaine”. Il nous reste une dernière étape, c’est celle de l’instruction européenne. Une fois validée par la commission d’enquête européenne, nous pourrons officiellement présenter nos produits IGP « Caviar d’Aquitaine » avec le précieux symbole jaune et bleu. ».
Un cahier des charges exigeant, contraignant pour les professionnels mais nécessaire pour valoriser ce produit d’exception et se distinguer d’une concurrence féroce, dont la transparence sur les méthodes de production n’est pas toujours limpide. Il garantit notamment que tous les esturgeons sont nés et élevés en France, et plus précisément dans l’aire géographique délimitée par le cahier des charges.
Vers une protection européenne ?
Pour le moment, quatre producteurs sont membres de l’association : le groupe Kaviar, L’Esturgeonnière, Caviar de France et Prunier Manufacture. Leur production est essentiellement commercialisée en France (70 %) à travers trois principaux réseaux de distribution (GMS, hôtellerie-restauration, distribution spécialisée), mais s’exporte aussi vers plusieurs pays européens (Allemagne, Bénélux, Scandinavie, Royaume-Uni), le Japon, les États-Unis et le Mexique, entre autres. Que cela soit sur le marché intérieur et le marché extérieur, le Caviar d’Aquitaine subit de nombreuses concurrences : celle de la Chine, bien sûr, premier producteur de caviar dont certains atteignent des prix dérisoires, mais aussi de plusieurs pays européens (Italie, Espagne, Pologne). L’obtention d’une Indication Géographique Protégée qu’ambitionne l’Association Caviar d’Aquitaine permettrait au Caviar d’Aquitaine de se distinguer davantage de ses concurrents, grâce à ce signe officiel synonyme de qualité et de traçabilité, témoin d’un cahier des charges haut de gamme.
En attendant cette reconnaissance, l’association continue à s’engager activement dans la valorisation et la promotion du Caviar d’Aquitaine, mettant en avant le savoir-faire des producteurs qui possèdent une expérience de plus de 30 ans. Un nouveau site web doit en ce sens voir le jour au début de l’année 2024, il présentera en détail la filière et permettra ainsi aux amateurs et connaisseurs de découvrir toute la richesse et la singularité du Caviar d’Aquitaine.
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